Comment faire parler un mari très silencieux ?
Commencez modestement. Ne l’agressez pas en disant : « J’aimerais que tu me parles davantage ! » Il ne peut réagir favorablement à cette exigence. Il la perçoit comme une condamnation. Posez d’abord des questions simples et contentez-vous de réponses simples. Comme le petit enfant, votre conjoint a besoin de « ramper à quatre pattes » avant de marcher. Quand il se sera habitué à entendre sa propre voix, il sera prêt à parler davantage.
Soyez une auditrice attentive. Lorsque votre mari parle, prêtez-lui une attention sans partage. Ne réagissez pas à ses idées en les condamnant d’emblée. Dites plutôt : « C’est une idée intéressante ; comment la mettre en œuvre si nous l’appliquons à nos vies respectives ? » Faites-lui connaître votre opinion mais seulement s’il vous la demande. S’il se rend compte que chaque fois qu’il émet une idée, il reçoit un sermon en retour, il cessera de livrer ses pensées.
Au bout de quelques semaines, essayez ce qui suit :
Demandez-lui s’il serait d’accord d’avoir un « temps d’échange » quotidien, au cours duquel chacun de vous deux indique à l’autre de quoi sa journée a été remplie et ce qu’il en pense. S’il se plaint que ce temps dure trop longtemps, fixez des limites, par exemple pas plus de dix minutes de parole pour chacun.
Essayez de parler du contenu d’un livre. Trouvez-en un qui pourrait intéresser votre mari et demandez-lui s’il serait d’accord d’en lire un chapitre chaque semaine. Vous lirez le même chapitre de votre côté. À la fin de la semaine, vous échangerez vos idées et vos impressions sur ce que chacun aura lu et appris du chapitre en question.
Cet article est un extrait du livre Guide des relations familiales, Gary Chapman, éditions Farel, 2015, p.309-310